Le brutal toussait à heure régulière. Les Allemands ripostaient. Quelquefois c’étaient eux qui sans prévenir, prenaient l’initiative du carnage.
Ils ne semblaient pas se lasser de nous pilonner. Leur armement était supérieur au nôtre.
Ils étaient fiers de leur industrie de guerre extrêmement efficace.
Nous en faisions les frais, forcément, nous autres.
C’est là, au cœur du brasier, que je les aurais voulus, tous les gros malins : Joffre, le Président, le Kaiser, les ministres, les curés, tous les généraux
et ma mère pour m’avoir mis au monde !
Nous répliquions, bien sûr, pris au piège de cette sauvagerie qui s’expliquait par les haines entretenues de part et d’autre depuis plus de quarante ans.
Maintenant, c’était l’haleine pestilentielle d’un monstre qui s’échappait des gueules des canons.